Villa Gallo-Romaine de Montmaurin

"RENDEZ VOUS AUX THERMES", été 2012

 

 

 

 

En collaboration avec Séverine LE PAN-VAURS

 

 

La villa


L'installation

   Les fouilles auto-archéologiques menées depuis de nombreuses années en des territoires intimes ont révélés assez d'objets et traces, outils et sculptures pour en saisir l'importance et la nécessité. 

A l'exemple de la Grèce ancienne qui donna mythes et sculptures, et à la suite des études de CG Jung sur les complexes et les archétypes, se sont reproduites dans la profondeur des quêtes personnelles ces délicates mises à jour, ces lentes fouilles.

 

En cet été 2012, la villa Gallo-romaine de Montmaurin offre le cadre de ses espaces pour accueillir quelques extraits de fouilles liés aux histoires du lieu.

Le mythe d'Adonis illustré par une sculpture retrouvée (visible au musée de Montmaurin) sert de base à notre installation où prennent 

place Zeus/Jupiter, Aphrodite/Vénus, Perséphone/Proserpine et Adonis.

 

Quatre personnages mythiques, quatre directions, pour ramener dans la Villa ces archétypes complexes et écouter aussi les histoires féminines du territoire. 

Qu'il s'agisse de la Venus de Lespugues découverte dans les gorges de la Save, de l'affrontement mythique des deux déesses pour la présence d'Adonis, ou de la tombe féminine et majestueuse retrouvée aux abords de la Villa, les lieux sont chargés d'un féminin mythique ou historique qui constitue une trame des lieux, un tissage sensible.

 


Déesse des lieux


Mais les Dieux peuvent ils encore nous susurrer quelque chose à l'oreille ? 

 

Il fut un temps, comme une bascule, où l'homme porta résolument son regard sur lui même ou vers le ciel ; et ces temps antiques ne finissent pas de nous hanter. 

Ce sont ces fragments d'humanité qui affleurent ici et nos regards cherchent à recomposer dans l'invisible et la disparition.

 

Si l'homme moderne n'a jamais cessé de chercher dans les Dieux une source d'inspiration, c'est peut être que les antiques avaient su tisser de manière subtil le rationnel et l'irrationnel avec autant de mesure que de démesure. 

En transformant les forces et les faiblesses humaines en theatre et en tragédie, ils personnalisaient l'impulsion première et les évènements extérieurs pour rendre une étoffe de symboles et de mythes à tous les doutes et les incompréhensions de la conscience humaine. 

Nous pouvons continuer de penser que le passé est mort et que le temps bien sculpté lui tient lieu de sépulture. Mais nous pouvons aussi soulever la dalle des mémoires et questionner l'artiste dans son art pour faire apparaitre les fragments de ses passages enfouis. Nous pouvons ouvrir les coffres de ces archéologies intimes et rêver que la mémoire se souvienne, fasse empreinte dans l'espace qui n'a rien oublié. 

Car même enterrées les traces restent fécondes, elles sont ce sol commun et sous la protection de ces génies des lieux (genius loci) laissent nos sensibilités nous surprendre, ressentir.

 

 

                                                                                                                          SLPV

 


Adonis


Aphrodite Venus


Perséphone Proserpine


Zeus Jupiter


Fosse de Mnémosyne


Nous voulons remercier : 

 

L'équipe de la Villa,

 

Et principalement Anita de Fail, pour sa belle rencontre et son ouverture.

Ainsi que Mathieu, Marie et Philippe pour leur concours actif et leur disponibilité sans faille.

 

Le conservateur M. Eric Radovitch,

Architecte des Batiments de France, Architecte Urbaniste en Chef de l'état, Chef de service.

Pour ses autorisations et son enthousiasme.

 

 

Patrice Fabien Chaminade, graphiste et typographe d'exeption, pour l'aide sur la plaquette de l'exposition.

 

Stéphane Vaurs et Matthieu Chalet pour leur grande aide, soutiens et manutentions.